Innover, c’est affronter un dilemme
Depuis quelques mois, je suis membre d’une communauté de jeunes entrepreneurs et de porteurs de projets et d’innovation. En un mot, des startupers. Je ne suis pas startuper moi-même, mais j’ai énormément de plaisir à les rencontrer et échanger avec eux.
Pourquoi ? Pour deux raisons majeures.
D’abord, parce qu’entre 2005 et 2015, j’ai contribué à l’essor de belles PME, pionnières du e-commerce : à l’époque, on n’appelait pas ça des start-ups mais c’est pourtant ce que c’était. J’ai même vécu le mythe de la startup qui débute dans un garage, c’est dire !…
Ensuite, parce qu’une personne qui innove, propose ipso facto quelque chose d’inédit et de surprenant. Elle est donc souvent confrontée à un véritable dilemme :
- croire en son idée envers et contre tous, au risque de se planter lourdement
- ou bien être « raisonnable », écouter ceux qui ne croient pas en cette idée et regretter plus tard, lorsqu’un autre l’aura mise en oeuvre.
Cette communauté travaille énormément avec des méthodes qui peuvent s’avérer efficaces lorsqu’on débute son projet : en particulier le Lean Startup (voir l’ébauche d’article sur Wikipédia) et le Lean Canvas. J’ai découvert ces outils avec beaucoup d’intérêt et, même si je sais qu’ils ont aussi des détracteurs, je trouve qu’ils permettent de structurer la réflexion et mettre le bénéfice client au centre de l’innovation.
Ils sont devenus très tendance, tout particulièrement la grille à remplir Lean Canvas : de ce que j’en vois aujourd’hui, elle est même devenue un classique enseignée dans les écoles de France et de Navarre.
L’outil est bluffant… pour peu qu’on l’explique comme il se doit et que le questionnement sur chaque élément de la grille soit suffisamment poussé. Ce point est crucial car l’application de la méthode Lean exige une capacité à repenser la totalité de son modèle et des fondements de son idée.
Je répète : la totalité de l’idée ! A partir de zéro. From scratch diraient les ambassadeurs du Lean Startup.
Mais tous les innovateurs sont-ils capables de prendre le recul nécessaire pour reconsidérer un projet dans lequel il ont investi tant d’énergie et tant d’espoirs. Avant même de repenser leur modèle pour résoudre un problème, ont-ils seulement conscience qu’il y a un problème ?
Et ça, c’est autre paire de manches… Et le coach entre en jeu 😉