Peace, love and pray for Paris
J’ai le coeur gros aujourd’hui. Comme la majorité des français et des citoyens du monde, j’ai découvert sur mon écran de télé l’horreur des attentats de ce vendredi 13 novembre 2015 à Paris.
Ces images me marquent parce qu’elles ont été prises dans mon pays, près de chez moi pour ainsi dire.
Mais elles me rappellent qu’avant Paris, il y a eu la mosquée de Kano (Nigéria, novembre 2014), l’école de Peshawar (Pakistan, décembre 2014), Charlie Hebdo (Paris, janvier 2015), l’université de Garissa (Kenya, avril 2015)… Et beaucoup beaucoup trop d’autres…°
Moi qui m’intéresse de près aux mécanismes de prises de décision, je me demande particulièrement aujourd’hui ce qui se passe dans la tête de ces meurtriers ; je me demande également ce qui se passe (ou « ne se passe pas », à vrai dire) dans ces esprits pour conserver une telle détermination au moment de donner l’assaut.
Moi qui m’intéresse de près aux dilemmes éthiques, je me dis que mon travail et mes recherches doivent paraître bien futiles aux yeux des kamikazes qui arrosent à la kalachnikov, sans l’ombre d’une hésitation. Aaaaaaah Ethique, vanité des vanités ?
Avec ma tête, je peux décortiquer et faire des hypothèses pour expliquer ce qui se passent dans ces têtes-là. Mais avec mon coeur et avec mes tripes, je refuse (et je refuserai toujours) de comprendre tout-à-fait.
Les chaussettes n’ont pas le moral ce matin. Elle sont en noir, couleur de deuil et de tristesse.
° un article de Libération de juin 2015 faisait un point des attaques dites « islamistes » dans le monde : http://www.liberation.fr/planete/2015/06/26/un-an-d-attentats-islamistes_1337738